L’environnement marketing

Pour Ă©tablir des relations solides avec leurs clients, les autres dĂ©partements de l’entreprise et leurs partenaires, les responsables marketing doivent comprendre les principaux facteurs extĂ©rieurs qui pĂšsent sur ces relations. La rĂ©ussite de l’entreprise dĂ©pend de sa capacitĂ© d’observation et d’adaptation aux Ă©volutions constantes de son environnement.

Le microenvironnement de l’entreprise

Le rĂŽle du marketing consiste Ă  Ă©tablir des relations avec les clients en leur apportant de la valeur et de la satisfaction. Mais le marketing ne peut pas remplir cette tĂąche de façon isolĂ©e. La rĂ©ussite du marketing exige en effet d’établir des relations avec tous les acteurs du microenvironnement, qui forment le systĂšme de crĂ©ation de valeur de l’entreprise.

L’entreprise

Lors de la conception des plans marketing, les responsables marketing prennent en considĂ©ration les autres dĂ©partements de l’entreprise (la direction gĂ©nĂ©rale, les services financiers, la recherche et dĂ©veloppement, le service des achats, la comptabilitĂ©, etc.). Tous ces groupes sont en Ă©troite relation et constituent les services internes.

La direction gĂ©nĂ©rale dĂ©finit la mission de l’entreprise, ses objectifs, sa politique et ses stratĂ©gies globales, autrement dit le cadre Ă  l’intĂ©rieur duquel les responsables marketing prendront ensuite les diffĂ©rentes dĂ©cisions. Les services financiers ont la charge de trouver et d’utiliser les fonds nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation du plan marketing. La fonction recherche et dĂ©veloppement (R&D) se concentre sur la dĂ©couverte de procĂ©dĂ©s et technologies nouveaux. Le service des achats se prĂ©occupe d’obtenir les fournitures et les matĂ©riaux, tandis que la production est responsable de la fabrication et de la distribution de la quantitĂ© de produits nĂ©cessaires, en respectant les critĂšres de qualitĂ© qui ont Ă©tĂ© dĂ©finis. Le contrĂŽle de gestion, enfin, Ă©value les revenus et les coĂ»ts afin de mesurer si le marketing a atteint ses objectifs.

Tous ces départements ont une influence sur les plans et les actions du service marketing. Selon le concept marketing, tous doivent fonctionner en pensant au client et donc travailler en harmonie afin de le satisfaire et de lui fournir de la valeur.

Les fournisseurs

Les fournisseurs constituent un lien important dans le systĂšme global de crĂ©ation de valeur. Ils fournissent en effet les ressources nĂ©cessaires Ă  l’entreprise pour produire des biens et des services. Les difficultĂ©s des fournisseurs pouvant sĂ©rieusement affecter les efforts du marketing, les responsables marketing doivent surveiller la disponibilitĂ© des approvisionnements (retards, pĂ©nurie) chez leurs fournisseurs, les grĂšves de leurs salariĂ©s ainsi que tous les Ă©vĂ©nements qui peuvent influencer les ventes Ă  court terme et mettre en cause la satisfaction du consommateur Ă  long terme. Le marketing doit Ă©galement surveiller le prix des approvisionnements, car une augmentation de leur coĂ»t peut entraĂźner une augmentation des prix des produits de l’entreprise, et une rĂ©duction du volume des ventes de l’entreprise, ou encore une rĂ©duction de sa marge.

Pour la fonction marketing, les fournisseurs doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des associĂ©s dans le processus de crĂ©ation et de livraison de la valeur au consommateur.

Les intermédiaires de marché

Les intermĂ©diaires de marchĂ© peuvent ĂȘtre en contact direct avec les clients ou permettre Ă  l’entreprise d’entrer en contact avec eux.

Les revendeurs sont les distributeurs qui aident l’entreprise Ă  trouver des consommateurs ou Ă  rĂ©aliser des ventes auprĂšs de ces derniers. Cette catĂ©gorie inclut les grossistes ou les dĂ©taillants qui achĂštent et revendent des marchandises.

Les entreprises de logistique aident l’entreprise Ă  stocker et Ă  dĂ©placer les biens depuis l’endroit de leur fabrication jusqu’à leur point de vente. Pour effectuer son choix, l’entreprise sĂ©lectionne les meilleures conditions de stockage et de transport, en Ă©valuant le coĂ»t, la livraison, la rapiditĂ© et la sĂ©curitĂ© des services proposĂ©s.

Les prestataires de services marketing sont les entreprises spĂ©cialisĂ©es en recherche marketing, les agences publicitaires et les cabinets de conseil qui aident l’entreprise Ă  cibler les marchĂ©s adĂ©quats et Ă  promouvoir ses produits.

Les intermĂ©diaires financiers sont les banques, les entreprises de crĂ©dit, les compagnies d’assurances ainsi que toutes les entreprises qui participent au financement des transactions commerciales ou protĂšgent l’entreprise des risques liĂ©s Ă  l’achat et Ă  la vente de biens.

Comme les fournisseurs, les intermĂ©diaires de marchĂ© constituent une composante importante du systĂšme global de livraison de la valeur. Pour crĂ©er des relations clients satisfaisantes, l’entreprise ne peut se contenter d’optimiser ses propres performances, mais doit s’associer avec des intermĂ©diaires afin d’optimiser les performances de l’ensemble du systĂšme.

Le dĂ©veloppement du e-commerce en France, notamment pour les plus petits acteurs, est liĂ© Ă  la possibilitĂ© de livraison des colis Ă  un coĂ»t abordable. La livraison est l’étape la plus critique de la commande en ligne, autant pour les cyberacheteurs que pour les e-commerçants. Le transporteur reste en effet le dĂ©positaire de l’image et de la rĂ©putation des cybervendeurs auprĂšs d’une clientĂšle exigeante et volatile. Offrir une large palette de modes de livraison (Ă  domicile, en express, en points relais, en magasins, etc.) est crucial pour les e-commerçants. Pour les transporteurs, la livraison est en revanche un vĂ©ritable casse-tĂȘte : petits colis unitaires difficiles Ă  regrouper et coĂ»teux Ă  gĂ©rer, taux d’instance Ă©levĂ©s en raison de crĂ©neaux horaires de livraison inadaptĂ©s, etc. Pour contourner ces obstacles, les rĂ©seaux de points relais se sont imposĂ©s comme la solution idĂ©ale. Ils permettent en effet de massifier les flux vers une mĂȘme destination et de proposer flexibilitĂ© et tarifs attractifs aux acheteurs. Dans la bataille du dernier kilomĂštre, de nouveaux profils d’acteurs et de nouvelles solutions Ă©mergent, comme les coursiers et livreurs urbains, les consignes automatiques, les espaces logistiques urbains, mais aussi des services tels que La Petite Reine ou Green Way qui proposent la livraison Ă©co-urbaine. De nouveaux projets voient le jour, comme la livraison par drone, Ă©tudiĂ©e par Amazon pour ses colis et par Uber pour ses repas, ou encore le concept-car autonome de livraison EZ-Pro de Renault capable de fonctionner en convoi ou de maniĂšre indĂ©pendante, deux nouveaux modes que ces acteurs envisagent de gĂ©nĂ©raliser Ă  l’horizon 2030.

Les clients

L’entreprise doit Ă©tudier attentivement six types de marchĂ©. Les marchĂ©s de consommation regroupent les clients (individus, foyers et Ă©ventuellement entreprises) qui achĂštent des biens et des services pour leur consommation personnelle. Les marchĂ©s interentreprises (ou business-to-business) concernent les biens et les services qui sont achetĂ©s par des entreprises pour ĂȘtre ultĂ©rieurement modifiĂ©s ou utilisĂ©s dans un nouveau processus de fabrication. Dans le cas des marchĂ©s de revente, les biens et les services sont achetĂ©s dans le but de tirer un bĂ©nĂ©fice de leur revente. Les marchĂ©s publics dĂ©signent l’achat de biens et de services par des organismes publics pour produire des services publics ou pour les transfĂ©rer Ă  ceux qui en ont besoin. Chacun de ces clients peut se trouver sur le marchĂ© national ou sur des marchĂ©s internationaux. Ces diffĂ©rents marchĂ©s ont des caractĂ©ristiques spĂ©cifiques, que l’entreprise qui propose une offre commerciale doit Ă©tudier avec soin.

Les concurrents

Dans l’optique marketing, telle que nous l’avons dĂ©finie au chapitre 1, la rĂ©ussite d’une entreprise dĂ©pend de sa capacitĂ© Ă  offrir une valeur supĂ©rieure et Ă  mieux satisfaire le consommateur que ses concurrents. Les responsables marketing doivent donc non seulement s’adapter aux besoins des consommateurs visĂ©s, mais Ă©galement se positionner clairement par rapport aux offres de la concurrence, afin de gagner un avantage stratĂ©gique dans l’esprit des consommateurs.

Pour dĂ©finir sa stratĂ©gie marketing, chaque entreprise doit prendre en compte sa taille et sa position concurrentielle par rapport Ă  ses concurrents. Les entreprises de grande taille qui occupent une position dominante dans leur secteur d’activitĂ© peuvent utiliser des stratĂ©gies que les entreprises de plus petite taille ne peuvent se permettre de suivre. Les petites entreprises peuvent cependant choisir des stratĂ©gies spĂ©cifiques pouvant Ă©galement ĂȘtre rentables.

Par ailleurs, indĂ©pendamment de la taille de l’entreprise elle-mĂȘme, les meilleures stratĂ©gies Ă  adopter peuvent varier selon la taille de ses concurrents et la concentration du secteur. Une modification du microenvironnement concurrentiel peut amener l’entreprise Ă  faire Ă©voluer sa propre stratĂ©gie.

Les diffĂ©rents groupes d’influence

L’environnement marketing de l’entreprise comprend Ă©galement diffĂ©rents groupes d’influence. On peut en distinguer sept types principaux :

  1. Les partenaires financiers. Ils influencent la capacitĂ© de l’entreprise Ă  obtenir des fonds. Cette catĂ©gorie regroupe les banques, les investisseurs et les actionnaires.
  2. Les mĂ©dias. Internet, les journaux, les magazines, les stations de radio et les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision font connaĂźtre l’offre de l’entreprise et donnent leur opinion sur un produit ou un service. Dans ce domaine, on a constatĂ© ces derniĂšres annĂ©es un profond bouleversement chez les acteurs permettant Ă  l’entreprise de communiquer avec son marchĂ©. Internet est aujourd’hui le premier mĂ©dia en termes d’investissements : dans les mĂ©dias digitaux ils ont augmentĂ© de 4,7 points, passant ainsi de 34,5 % Ă  39,2 % entre le premier semestre 2017 et le premier semestre 2018, et dĂ©passent dĂ©sormais les 4 milliards d’euros d’investissements. Il s’agit du seul mĂ©dia dynamique dans un marchĂ© morose3. En 2018, Facebook a atteint 2,23 milliards de comptes actifs, et l’on compte 1,8 milliard d’utilisateurs pour YouTube, 335 millions pour Twitter, 1 milliard pour Instagram et 188 millions pour Snapchat. Les mĂ©dias sociaux ont d’ailleurs donnĂ© un rĂŽle plus important aux clients et aux consommateurs : ils ne sont plus seulement rĂ©cepteurs de l’information, mais Ă©galement acteurs. Les entreprises doivent prendre en compte ces transformations de l’environnement car, sur les mĂ©dias sociaux, la gestion de l’image de marque peut se rĂ©vĂ©ler pĂ©rilleuse. Les mĂ©dias sociaux ont donnĂ© un rĂŽle plus important aux clients et aux consommateurs qui deviennent « acteurs » de l’information.
  3. L’État. L’État peut ĂȘtre un client majeur pour l’entreprise ; il peut Ă©galement Ă©dicter des rĂšglements ou mettre en place des mesures qui favorisent la consommation de la catĂ©gorie de produit, ou au contraire la dĂ©couragent. Un changement d’orientation politique d’un gouvernement peut donc influer sur la rĂ©alisation des objectifs de ventes de l’entreprise. En novembre 2012, le SĂ©nat français a votĂ© un amendement visant Ă  augmenter de 300 % la taxe sur l’huile de palme, ce qui aurait conduit Ă  augmenter de 30 centimes le coĂ»t de production d’un pot de 5 kg de Nutella. Le prĂ©sident de Ferrero, qui produit Nutella, est alors intervenu dans la presse pour dĂ©fendre cet ingrĂ©dient, qu’il ne jugeait pas dangereux pour la santĂ©, ni responsable de dĂ©forestation. Finalement l’amendement n’a pas Ă©tĂ© votĂ© Ă  l’AssemblĂ©e.
  4. Les associations citoyennes. Les dĂ©cisions marketing d’une entreprise peuvent ĂȘtre remises en question par des associations de dĂ©fense du consommateur, des groupes Ă©cologistes, des reprĂ©sentants de minoritĂ©s, etc. Le service des relations publiques permet de garder le contact avec ces groupes de consommateurs et de citoyens.
  5. Les associations locales. Cette catĂ©gorie regroupe les associations de riverains, collectivitĂ©s locales, etc. des territoires sur lesquels l’entreprise est prĂ©sente.
  6. Le grand public. Une entreprise doit s’intĂ©resser Ă  l’image de ses produits et de ses activitĂ©s auprĂšs du grand public. L’image publique de l’entreprise affecte en effet ses rĂ©sultats, car l’opinion publique est composĂ©e de consommateurs actuels ou potentiels, et Ă©galement de leaders d’opinion qui peuvent influencer les consommateurs actuels ou potentiels.
  7. Les membres de l’entreprise. Cette catĂ©gorie regroupe les ouvriers, les employĂ©s, les cadres et le conseil de direction de l’entreprise. Les grandes entreprises publient des bulletins d’information internes afin de renseigner et de motiver leurs membres. Lorsque les employĂ©s apprĂ©cient leur entreprise, ils peuvent avoir une influence positive sur leur entourage, et contribuer au succĂšs commercial de l’entreprise.

Une entreprise peut prĂ©parer des plans marketing Ă  destination de ces diffĂ©rents groupes, parallĂšlement Ă  ses plans destinĂ©s aux consommateurs. Si elle souhaite obtenir une rĂ©ponse spĂ©cifique d’un groupe, qu’il s’agisse d’amĂ©liorer son image, d’obtenir l’adhĂ©sion Ă  sa politique ou d’une augmentation des ressources financiĂšres, elle peut alors concevoir une offre vers ce public qui soit suffisamment attractive pour produire l’effet escomptĂ©.

Le macroenvironnement

Les acteurs du microenvironnement opĂšrent tous dans un macroenvironnement qui dĂ©finit les opportunitĂ©s et les menaces auxquelles l’entreprise doit faire face. Le macroenvironnement de l’entreprise se compose de six facteurs principaux.

L’environnement dĂ©mographique

Les responsables marketing s’intĂ©ressent de trĂšs prĂšs Ă  la dĂ©mographie, car la population est le rĂ©servoir de leurs marchĂ©s. La population mondiale compte actuellement plus de 7 milliards d’habitants et son rythme de croissance est tel qu’elle devrait atteindre les 9 milliards d’individus en 20407. L’importance et la diversitĂ© de la population offrent Ă  la fois des opportunitĂ©s et des challenges Ă  relever. Les modifications de l’environnement dĂ©mographique ont de grandes rĂ©percussions sur les entreprises.

L’environnement Ă©conomique

L’environnement Ă©conomique affecte Ă©galement l’activitĂ© des entreprises. Les dĂ©penses de consommation dĂ©pendent Ă  la fois des revenus, du niveau d’épargne et de l’accĂšs au crĂ©dit. Or la rĂ©partition des richesses varie Ă©normĂ©ment d’un pays Ă  l’autre. On appelle Ă©conomie de subsistance une Ă©conomie qui repose principalement sur l’autoconsommation des produits agricoles et industriels. Les pays dans lesquels rĂšgne une Ă©conomie de subsistance n’offrent que peu d’opportunitĂ©s marketing. À l’inverse, une Ă©conomie industrielle dĂ©signe une Ă©conomie riche comprenant de multiples marchĂ©s. Les responsables marketing doivent suivre attentivement les principales tendances et habitudes de consommation des consommateurs, aussi bien sur le plan national qu’international. La conjoncture Ă©conomique joue Ă©galement un rĂŽle important. Lorsque celle-ci est mĂ©diocre, le pouvoir d’achat des mĂ©nages peut baisser et leur confiance dans l’avenir, s’amoindrir. Ils vont donc avoir tendance Ă  favoriser les achats indispensables Ă  court terme et Ă  remettre Ă  plus tard des achats qu’ils considĂšrent comme superflus, ou les dĂ©penses d’investissement. C’est notamment le cas depuis quelques annĂ©es, dans la mesure oĂč de nombreux pays occidentaux dits dĂ©veloppĂ©s font face Ă  une crise Ă©conomique depuis la fin 2008.

La structure des dĂ©penses de consommation Ă©volue dans le temps, au fur et Ă  mesure que de nouvelles catĂ©gories apparaissent, ou que l’augmentation des revenus permette aux consommateurs d’allouer leur budget Ă  d’autres catĂ©gories de produits. Ainsi, certaines catĂ©gories comme les produits alimentaires ont tendance Ă  stagner en termes de proportion du revenu qui leur est dĂ©diĂ©, alors que d’autres catĂ©gories comme les communications ou les loisirs progressent toujours (voir figure 3.3).

Le niveau moyen de revenus d’une population et la rĂ©partition de ces revenus selon les diffĂ©rentes catĂ©gories de population jouent un rĂŽle important dans la consommation d’un pays. Le tableau 3.2 donne la rĂ©partition des revenus selon le sexe et la catĂ©gorie socioprofessionnelle en France.

L’environnement naturel

La prĂ©servation de l’environnement naturel est aujourd’hui une prĂ©occupation majeure de la population. La pollution de l’air et de l’eau a atteint un seuil critique dans de nombreuses mĂ©tropoles. L’inquiĂ©tude provoquĂ©e par le rĂ©chauffement de la planĂšte ne cesse de croĂźtre, tandis que de nombreux spĂ©cialistes de l’environnement craignent que nous ne soyons bientĂŽt submergĂ©s par nos dĂ©chets.

Les responsables marketing doivent intĂ©grer Ă  leurs raisonnements les questions que soulĂšvent les diffĂ©rentes Ă©volutions de l’environnement naturel : la pĂ©nurie des matiĂšres premiĂšres, le coĂ»t de l’énergie, l’accroissement de la pollution, mais aussi l’intervention croissante des États et des instances internationales sur ces questions.

Les ressources de la Terre se rĂ©partissent en trois groupes, selon qu’elles sont illimitĂ©es, renouvelables ou limitĂ©es. Les ressources qui paraissaient illimitĂ©es, comme l’air ou l’eau, deviennent progressivement un sujet de prĂ©occupation.

L’environnement technologique

L’environnement technologique est l’un des facteurs qui influent le plus sur l’offre commerciale des entreprises. Cependant, une avancĂ©e technologique peut permettre le lancement de produits controversĂ©s, ou procurant Ă  la fois des avantages et des inconvĂ©nients importants. Les technologies innovantes reprĂ©sentent de nouveaux marchĂ©s et de nouvelles opportunitĂ©s.

L’environnement politique

L’environnement politique affecte fortement les dĂ©cisions commerciales.

2.5.1.Le contrÎle législatif du commerce

MĂȘme les plus grands partisans du libre-Ă©change admettent que le bon fonctionnement du systĂšme Ă©conomique implique une part de rĂ©glementation. En effet, une rĂ©glementation bien conçue peut encourager la libre concurrence et garantir la bonne tenue des marchĂ©s. L’État intervient dans le domaine commercial Ă  travers un ensemble de lois et de directives, afin de garantir le bien de la sociĂ©tĂ© dans sa globalitĂ©. Les lois et rĂ©glementations encadrent toute activitĂ© marketing ou presque.

Le tableau 3.3 montre quelques exemples d’agences gouvernementales françaises ou europĂ©ennes qui influent sur les marchĂ©s et sur la pratique du marketing.

Exemples d’agences gouvernementales ayant un impact sur l’actualitĂ© marketing

L’environnement culturel

Le changement des valeurs qui affectent une sociĂ©tĂ© peut Ă©videmment avoir un impact sur les stratĂ©gies marketing d’une entreprise. Ces valeurs vont se traduire dans la vision qu’ont les individus d’eux-mĂȘmes et des autres, mais aussi dans celle qu’ils ont des organisations, des institutions et de la sociĂ©tĂ©.

On a par exemple pu constater rĂ©cemment une dĂ©gradation de la confiance dans les institutions et dans les entreprises, un plus grand intĂ©rĂȘt pour la nature, la quĂȘte de valeurs plus spirituelles, et un engagement accru pour des causes diverses (humanitaires, Ă©cologiques, sociales, etc.). Cela aura un impact Ă  la fois sur les produits et les services proposĂ©s par les entreprises, et sur les thĂšmes de communication publicitaire utilisĂ©s.

S’adapter Ă  l’environnement marketing

De nombreuses entreprises considĂšrent que l’environnement marketing est un Ă©lĂ©ment qu’elles ne peuvent contrĂŽler et auquel elles doivent s’adapter. Autrement dit, elles acceptent passivement l’environnement marketing sans essayer de le modifier, et concentrent leurs efforts sur l’analyse des facteurs environnementaux et la conception de stratĂ©gies qui leur permettront d’éviter les menaces et de tirer parti des opportunitĂ©s qui se prĂ©sentent.

D’autres entreprises adoptent une attitude proactive envers l’environnement marketing. PlutĂŽt que de se contenter d’observer ses Ă©volutions et d’y rĂ©agir, elles prennent des mesures pour influencer les facteurs et les groupes d’influence qui le composent. Pour cela, elles engagent des groupes de pression (ou lobbys) afin d’influer sur la lĂ©gislation qui les concerne et organisent des Ă©vĂ©nements pour amĂ©liorer leur exposition mĂ©diatique. Elles font paraĂźtre des publireportages (articles publicitaires exprimant leur point de vue) afin de modifier l’opinion publique. Elles engagent des poursuites judiciaires et Ă©mettent des plaintes Ă  l’encontre de leurs concurrents pour que ces derniers respectent la lĂ©gislation, ou signent des accords pour mieux contrĂŽler leurs circuits de distribution.

Les entreprises peuvent ainsi surmonter des contraintes environnementales qui a priori Ă©chappaient Ă  leur contrĂŽle, ou en minimiser l’impact.