Planifier des campagnes marketing pour atteindre des objectifs de prospects et de ventes est une activitĂ© rĂ©guliĂšre et essentielle pour tous les types d’organisations lorsqu’elles lancent de nouveaux produits, proposent des promotions et cherchent Ă  gĂ©nĂ©rer de la demande pour leurs propositions de marque.

Le besoin de campagnes est généralement identifié dans les plans annuels, puis chaque campagne est planifiée et exécutée individuellement.

L’avĂšnement du marketing digital a offert de nombreuses nouvelles options aux campagnes pour atteindre leurs objectifs, par exemple :

  • Atteindre des publics via des canaux relativement nouveaux tels que la recherche et le marketing des mĂ©dias sociaux ;
  • Utiliser des mĂ©dias interactifs riches pour engager le public et communiquer des messages ;
  • Utiliser la technologie et les donnĂ©es pour analyser et suivre les rĂ©ponses grĂące Ă  la personnalisation.

Pour Chaffey et Smith (2008), les outils d’e-communication et les mĂ©dias numĂ©riques peuvent ĂȘtre distinguĂ©s en six catĂ©gories comme le montre la figure suivante :

Les 6 catĂ©gories d’outils ou de mĂ©dias digitaux

Pour tirer parti de l’innovation numĂ©rique, les entreprises doivent mettre Ă  jour leur processus de planification, de gestion et d’optimisation des campagnes et c’est l’objet de ce chapitre, qui est structurĂ© en fonction des Ă©tapes de planification d’une campagne de marketing intĂ©grĂ©e.

Les Ă©tapes de la conception d’une campagne de communication digitale

Les Ă©tapes de la conception d’une campagne de communication digitale reposent sur le processus suivant :

  • Fixation et suivi des objectifs : Quels objectifs spĂ©cifiques faut-il fixer pour les campagnes en ligne et comment mesurer le succĂšs ? Quels mĂ©canismes de rĂ©ponse seront les plus efficaces ?
  • Aperçu de la campagne : Quelles donnĂ©es sur le comportement des clients et des concurrents sont disponibles pour Ă©clairer notre dĂ©cision ?
  • Segmentation et ciblage : Comment cibler et toucher nos diffĂ©rents publics ?
  • Grande idĂ©e, offre et dĂ©veloppement de message : Comment prĂ©cisons-nous notre offre et nos messages clĂ©s ?
  • Budget et sĂ©lection du mix mĂ©dia digital : Comment fixer le budget et investir dans les diffĂ©rentes formes de mĂ©dias numĂ©riques ?
  • IntĂ©gration dans le calendrier ou le plan mĂ©dia global : Comment planifier la programmation mĂ©dia, qui intĂšgre diffĂ©rentes vagues de communication online et offline ?

Les Ă©tapes de l’Ă©laboration de communications efficaces

Nous allons maintenant examiner les Ă©tapes de l’Ă©laboration d’une politique promotionnelle et de communications intĂ©grĂ©es efficace. Les marketeurs doivent faire ce qui suit : Identifier l’audience cible, dĂ©terminer les objectifs de communication, concevoir le message, sĂ©lectionner les canaux de communication, sĂ©lectionner la source du message, et le contrĂŽle.

Les Ă©tapes de l’Ă©laboration de communications efficaces

Identifier l’audience cible

Un chargĂ© de communication marketing commence en ayant Ă  l’esprit une dĂ©finition claire de l’audience cible. Le public cible peut ĂȘtre des acheteurs potentiels ou les utilisateurs actuels, ceux qui prennent la dĂ©cision d’achat ou ceux qui l’influencent. L’audience pourrait ĂȘtre des individus, des groupes, des publics particuliers ou le grand public. Le public cible affecte lourdement la dĂ©cision du chargĂ© de communication Ă  propos de ce qui va ĂȘtre dit, comment cela sera dit, Ă  quel moment cela sera dit, oĂč cela sera dit et qui va le dire. Pour crĂ©er une communication efficace, une un marketeur doit comprendre le public cible en crĂ©ant un message qui aura du sens pour eux et en utilisant un support qu’ils comprendront. Par exemple, une Ă©tude consacrĂ©e aux propriĂ©taires de Bed & Breakfast (B&B) a constatĂ© qu’en dehors du bouche Ă  oreille, ils estimaient que les deux canaux de communication les plus importants Ă©taient les brochures et les guides. Lorsqu’on a demandĂ© aux clients de B&Bs les canaux qu’ils utilisaient le plus souvent, les deux plus frĂ©quemment citĂ©s – en dehors du bouche Ă  oreille – Ă©taient les revues et les journaux (une catĂ©gorie) et les enseignes. Les managers ont besoin de comprendre leurs marchĂ©s cibles avant qu’ils puissent communiquer avec eux.

DĂ©terminer l’objectif de communication

Une fois qu’une audience cible a Ă©tĂ© dĂ©finie, le chargĂ© de communication marketing doit dĂ©cider quelle rĂ©ponse est recherchĂ©e. Bien entendu, dans la plupart des cas la rĂ©ponse finale est l’achat. Mais l’achat est le rĂ©sultat d’un long processus de prise de dĂ©cision des consommateurs. Le chargĂ© de communication marketing doit savoir oĂč le public cible se situe par rapport au produit et vers quel Ă©tat il doit ĂȘtre dĂ©placĂ©.

Les tribus indiennes du Dakota du Sud ont souhaité augmenter significativement la fréquentation touristique de leurs réserves. Voici leurs objectifs :

  • Fournir des clients aux opĂ©rateurs de B&B.
  • Augmenter le marchĂ© pour les produits indiens.
  • Participer Ă  d’autres revenus liĂ©s au tourisme.
  • Corriger les idĂ©es fausses Ă  propos de l’indien d’amĂ©rique. Il a Ă©tĂ© jugĂ© important de montrer que les peuples de Lakotas, Dakota, et les Nakotas sont des cultures vivantes.
La prise de conscience

Tout d’abord, le chargĂ© de communication doit ĂȘtre capable d’Ă©valuer la prise de conscience du public cible Ă  l’égard du produit ou de l’organisation. Le public cible peut ne pas avoir conscience, ne connaĂźtre que le nom, ou connaĂźtre peu de choses au sujet du produit ou de la marque. Si la plupart de l’audience cible n’est pas au courant, le chargĂ© de communication tente d’accroĂźtre la prise de conscience, en construisant la simple reconnaissance du nom. Ce processus peut commencer avec des messages simples qui rĂ©pĂ©tent le nom. MĂȘme avec cela, la prise de conscience demande du temps.

Connaissance

Le public cible peut avoir entendu parler de l’entreprise ou d’un produit mais savoir trùs peu de choses en dehors de cela. La connaissance de la marque peut constituer un objectif de communication.

Attrait

Si les membres de l’audience cible connaissent le produit, que ressentent-ils Ă  sont sujet ? Nous pouvons dĂ©velopper une variĂ©tĂ© de prĂ©fĂ©rences, comme une Ă©chelle de Likert couvrant les degrĂ©s d’apprĂ©ciation, par exemple, « n’aime pas du tout Â», « n’aime pas vraiment Â», « indiffĂ©rent Â», « aime un peu Â» et « aime beaucoup Â». Si le marchĂ© est dĂ©favorable Ă  la marque, le chargĂ© de communication doit comprendre pourquoi puis Ă©laborer une campagne de communication pour crĂ©er des sentiments favorables Ă  son Ă©gard. Si les sentiments dĂ©favorables sont basĂ©s sur des problĂšmes rĂ©els tels qu’un service lent, la communication seule ne peut pas rĂ©soudre le problĂšme. L’entreprise devra tout d’abord rĂ©soudre ses problĂšmes et ensuite communiquer sur le renouveau de sa qualitĂ©.

Préférence

Une audience cible peut apprĂ©cier le produit mais ne pas le prĂ©fĂ©rer par rapport aux autres produits. Dans ce cas, le chargĂ© de communication doit essayer de construire la prĂ©fĂ©rence du consommateur. Le chargĂ© de communication promeut la qualitĂ© du produit, la valeur, les performances et les autres fonctionnalitĂ©s. Le chargĂ© de communication peut vĂ©rifier le succĂšs de la campagne en mesurant les prĂ©fĂ©rences des cibles aprĂšs la campagne. Si la marque conclut que de nombreux rĂ©sidents de la rĂ©gion apprĂ©cient son nom et le concept mais qu’ils choisissent d’autres restaurants, elle aura Ă  cerner les domaines oĂč ses offres sont meilleures que les autres restaurants. La marque pourra ensuite promouvoir ses avantages pour construire la prĂ©fĂ©rence parmi les clients potentiels.

Conviction

Une audience cible pourrait prĂ©fĂ©rer le produit mais ne pas dĂ©velopper une conviction au sujet de l’achat du produit. Les marketeurs ont la responsabilitĂ© de transformer les attitudes favorables en une conviction parce que cette derniĂšre est Ă©troitement liĂ©e Ă  l’achat. La communication de la marque aura pour objectif de faire en sorte que son marchĂ© cible croit qu’il propose la meilleure offre pour un juste prix dans sa zone de chalandise.

Achat

Enfin, certains membres de l’audience cible peut ĂȘtre convaincus, mais pas tout Ă  fait pour acheteur. Ils peuvent attendre plus d’informations ou envisagent d’agir plus tard. Le chargĂ© de communication doit accompagner les consommateurs pour qu’ils passent Ă  l’Ă©tape finale. Les actions pourraient consister Ă  offrir le produit Ă  bas prix, offrir une remise ou laisser les consommateurs l’essayer pour une pĂ©riode limitĂ©e.

Concevoir le message

AprĂšs avoir dĂ©fini la rĂ©action de l’audience dĂ©sirĂ©e, le chargĂ© de communication passe Ă  l’Ă©laboration d’un message efficace. IdĂ©alement, le message devrait attirer l’Attention, susciter l’IntĂ©rĂȘt, susciter le DĂ©sir, et dĂ©clencher une Action (connu sous le nom de mĂ©thode AIDA). Dans la pratique, peu de messages amĂšnent le consommateur de la prise de conscience Ă  l’achat, mais le modĂšle AIDA suggĂšre les qualitĂ©s d’un bon message.

AppliquĂ© au domaine du digital, le modĂšle AIDA se focalise sur les impressions au CPM (coĂ»t par mille affichage), puis au CPC (coĂ»t par clic) et enfin au CPA (coĂ»t par action qui peut ĂȘtre dĂ©composĂ© en CPL (coĂ»t par lead) et CPS (coĂ»t par vente)

En assemblant le message, le chargé de communication marketing doit résoudre trois problÚmes :

  • quoi dire (contenu du message) ?
  • comment le dire au plan logique (structure de message) ?
  • comment le dire au plan symbolique (format de message) ?
Le contenu du message

Le chargé de communication doit trouver un axe ou un thÚme qui produira la réponse souhaitée. On distingue les axes :

  • Rationnel : Cet axe porte sur l’intĂ©rĂȘt personnel de l’audience. Il dĂ©montre que le produit dĂ©livrera les bĂ©nĂ©fices souhaitĂ©s. Parfois, les axes rationnels sont nĂ©gligĂ©s. C’est un problĂšme classique qui consiste Ă  ne pas voir la forĂȘt Ă  cause des arbres.
  • Emotionnel : Cet est largement utilisĂ©s par les hĂŽtels et les complexes hĂŽteliers pour stimuler les achats croisĂ©s. Les publicitĂ©s diffusĂ©es Ă  la tĂ©lĂ©vision dans la chambre, sur les affiches, et les bureaux tentent de promouvoir le centre de bien-ĂȘtre et la nĂ©cessitĂ© de rĂ©duire le stress et de se dĂ©barrasser « des kilos pris en mangeant Ă  l’hĂŽtel Â». Le thĂšme « pensez Ă  votre conjoint et Ă  vos enfants Ă  la maison Â» est aussi utilisĂ© pour convaincre les voyageurs d’affaires d’acheter un sĂ©jour de vacances pour la famille dans l’un des Ă©tablissements de la chaĂźne.
  • Ethiques : Les axes Ă©thiques sont orientĂ©s vers le sens de ce qui est juste et appropriĂ© pour l’audience. Ils sont souvent utilisĂ©s pour inviter les gens Ă  soutenir des causes sociales comme la protection de l’environnement, de meilleures relations interethniques, l’Ă©galitĂ© des droits et l’aide aux nĂ©cessiteux.
La structure du message

Le chargé de communication doit aussi décider comment traiter trois questions concernant la structure du message :

  1. La premiĂšre consiste Ă  savoir s’il faut tirer une conclusion ou laisser l’audience le faire. Les premiĂšres recherches ont montrĂ© que tirer une conclusion Ă©tait gĂ©nĂ©ralement plus efficace. Des recherches plus rĂ©centes suggĂšrent cependant que, dans de nombreux cas, qu’il vaut mieux que l’annonceur pose des questions et laisse les acheteurs tirer leurs propres conclusions.
  2. La deuxiĂšme question consiste Ă  savoir si la structure du message doit prĂ©senter un seul avis ou deux avis opposĂ©s. Habituellement, un seul argument est plus efficace dans les prĂ©sentations de vente sauf lorsque l’audience a un bon niveau d’éducation et si son attitude est nĂ©gative.
  3. La troisiĂšme question consiste Ă  savoir si la structure du message doit prĂ©senter les arguments les plus convaincants en premier ou en dernier. PrĂ©senter ses arguments en premier crĂ©e une forte attention mais peut conduire Ă  une fin terne.
Le format du message

Le chargĂ© de communication a aussi besoin d’un format appropriĂ© pour le message. Dans une publicitĂ© imprimĂ©e, le chargĂ© de communication doit dĂ©cider de la manchette, du papier, de l’illustration et de la couleur. Pour attirer l’attention, les annonceurs peuvent utiliser la nouveautĂ© et le contraste, des photos accrocheuses et des manchettes, des formats distinctifs, la taille du message, la position, la couleur, la forme et le mouvement. Si le message doit ĂȘtre diffusĂ© Ă  la radio, le chargĂ© de communication doit choisir des mots, des sons et des voix.

Si le message doit ĂȘtre diffusĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision ou en personne, tous ces Ă©lĂ©ments, ainsi que le langage du corps, doivent ĂȘtre Ă©tudiĂ©s. Les prĂ©sentateurs dĂ©finissent leurs expressions faciales, gestes, tenues, postures et coiffures. Si le message s’appuie sur le produit ou son emballage, le chargĂ© de communication doit faire attention Ă  la texture, l’arĂŽme, la couleur, la taille et la forme.

Choisir les canaux de communication

Le chargé de communication doit maintenant choisir les canaux de communication. Les deux principaux types de canaux de communication sont les canaux personnels et impersonnels.

Les canaux de communication personnels

Dans les canaux de communication personnels, deux personnes ou plus de communiquent directement les unes avec les autres. Elles peuvent communiquer en face Ă  face, au tĂ©lĂ©phone, par courrier ou e-mail, ou encore avec des conversations instantanĂ©es sur Internet (« tchat Â»). Les canaux de communication personnels sont efficaces parce qu’ils permettent un adressage et un retour personnel.

Les canaux de communication impersonnels

Les canaux de communication impersonnels sont constituĂ©s des mĂ©dias qui vĂ©hiculent des messages sans contact personnel ou retour. Ils comprennent les mĂ©dias, les ambiances du point de vente et des Ă©vĂ©nements. Les mĂ©dias les plus importants se composent de mĂ©dias imprimĂ©s (journaux, magazines, courriers de marketing direct), les mĂ©dias diffusĂ©s (radio et tĂ©lĂ©vision), des mĂ©dias d’affichage (panneaux publicitaires, pancartes, affiches), et les mĂ©dias en ligne (e-mail, sites Internet, rĂ©seaux sociaux et rĂ©seaux de partage en ligne). Les ambiances sont des environnements conçus qui crĂ©ent ou renforcent les tendances Ă  l’achat d’un produit de l’acheteur. Le hall d’un hĂŽtel cinq Ă©toiles contient un amĂ©nagement floral, des Ɠuvres d’art originales et des meubles luxueux pour renforcer la perception de l’acheteur que l’hĂŽtel est un hĂŽtel cinq Ă©toiles. Les Ă©vĂ©nements sont des occasions organisĂ©es pour communiquer des messages aux auditoires cibles. Les services de relations publiques organisent des confĂ©rences de presse, des inaugurations, des visites guidĂ©es, et d’autres Ă©vĂ©nements pour communiquer avec des auditoires spĂ©cifiques.

Les différents canaux de communication

Les principaux canaux de communication se décomposent comme suit :

  1. La publicité médias : Presse, TV, Radio, Affichage, Cinéma
  2. Le digital : Internet search, Internet social, Internet display et les autres autres leviers Internet (affiliation, emailing, comparateurs)
  3. Les autres médias : Marketing direct (Courrier publicitaire, Imprimé Sans Adresse), Annuaires, Promotions et Publicité sur le Lieu de Vente (PLV), Parrainage et Mécénat, Foires, Expositions, Relations Publiques, la Force de Vente.

En 2020, le marché de la communication digitale a connu un essor important :

Le marchĂ© de la communication en 2001 – Sources France Pub, IREP, Kantar

Le parallĂšle peut ĂȘtre fait entre les Ă©lĂ©ments principaux de la politique de promotion traditionnelle et ses Ă©quivalents en ligne :

SpĂ©cificitĂ©s et intĂ©rĂȘts des mĂ©dias digitaux

Les 6 I du marketing digital (McDonald et Wilson, 1999) permettent d’identifier les spĂ©cificitĂ©s concrĂštes du marketing digital :

  • interactivitĂ© : Les outils du marketing digital permettent une interaction avec le consommateur
  • intelligence marketing : Le Web s’utilise comme un espace pour conduire des Ă©tudes de marchĂ© Ă  moindres frais et les dĂ©marches de Web Analytics permettent d’enregistrer des donnĂ©es sur les prospects en fonction de leur activitĂ© sur le Web.
  • individualisation : La communication digitale permet d’individualiser les messages pour un coĂ»t raisonnable. Ceci repose sur la connaissance affinĂ©e des client permettant ainsi d’augmenter la pertinence des messages
  • intĂ©gration : Les communication digitales peuvent facilement ĂȘtre intĂ©grĂ©s sur d’autres canaux de communication que ceux de l’entreprise (ex. : incrustation sur un autre site).
  • intermĂ©diation : Les intermĂ©diaires Ă©tant nombreux dans le digital, le responsable marketing doit prioriser les sites sur lesquels il est essentiel d’ĂȘtre en bonne place. Il convient d’envisager et de rĂ©duire la question des conflits entre les canaux et les intermĂ©diaires. Ex. : offrir une gamme de produits/services spĂ©cifique Ă  chaque canal de vente
  • indĂ©pendance gĂ©ographique : Le commerce international se dĂ©veloppe grĂące aux canaux digitaux : les canaux digitaux en mobilitĂ© (tĂ©lĂ©phones et tablettes) offrent des possibilitĂ©s inĂ©dites pour en tirer le meilleur profit

Une autre classification des mĂ©dias peut ĂȘtre faite en fonction de leur type :

SĂ©lectionner la source du message

L’impact du message sur l’audience est aussi affectĂ© par la façon dont le public voit l’Ă©metteur. Les messages livrĂ©s par des sources hautement crĂ©dibles sont convaincants. Quels sont les facteurs qui font qu’une source est crĂ©dible ? Les trois facteurs les plus souvent trouvĂ©s sont la compĂ©tence perçue, la capacitĂ© Ă  inspirer confiance et l’amabilitĂ©. L’expertise est le degrĂ© auquel l’émetteur semble avoir l’autoritĂ© nĂ©cessaire pour dĂ©livrer le message. La capacitĂ© Ă  inspirer confiance loyautĂ© est liĂ©e Ă  la mesure selon laquelle la source semble ĂȘtre objective et honnĂȘte. Les cĂ©lĂ©britĂ©s sont susceptibles d’ĂȘtre efficaces lorsqu’elles personnifient un attribut de l’offre, Ă  condition d’ĂȘtre crĂ©dibles.

Mesurer l’efficacitĂ© de la communication

La mesure de l’efficacitĂ© de la communication impose de demander Ă  la cible si elle se souvient du message, combien de fois elle l’a vu, de quels points elle se rappelle, ce qu’elle pense du message et ses attitudes passĂ©es et prĂ©sentes envers l’offre et la marque.

La définition du budget total de communication et du mix

Il s’agit maintenant de se demander comment est-ce que l’entreprise dĂ©termine son budget total de communication et sa rĂ©partition parmi les principaux outils de communication pour crĂ©er le mix de communication ? Par quel processus mĂ©lange-t-elle les outils pour crĂ©er une communication marketing intĂ©grĂ©e ?

La définition du budget total de communication

L’une des plus difficiles dĂ©cisions marketing auxquels doivent faire face les entreprises concerne la somme Ă  dĂ©penser pour les communications. John Wanamaker, le magnat des grands magasins, a un jour dit : « Je sais que la moitiĂ© de ma publicitĂ© est perdue, mais je ne sais pas quelle moitiĂ©. J’ai dĂ©pensĂ© 2 millions de dollars en publicitĂ© et je ne sais pas si c’est la moitiĂ© suffit ou si c’est deux fois trop Â».

Quatre méthodes sont communément utilisées pour définir le budget total pour la publicité :

  1. La méthode fondée sur les ressources disponibles
  2. La méthode du pourcentage des ventes
  3. La mĂ©thode de l’alignement sur la concurrence
  4. La méthode fondée sur les objectifs et les moyens

La méthode fondée sur les ressources disponibles

Le budget de communication est Ă©tabli en fonction des ressources qu’elles estiment pouvoir y consacrer. Malheureusement, cette mĂ©thode d’Ă©tablissement des budgets ignore complĂštement l’effet de la communication sur le volume des ventes. Il mĂšne Ă  un budget annuel de communication incertain, ce qui rend difficile la planification marketing sur une longue durĂ©e. Bien que la mĂ©thode fondĂ©e sur les ressources disponibles puisse entraĂźner des dĂ©penses publicitaires excessives, il rĂ©sulte plus souvent en des dĂ©penses sous-estimĂ©es.

La méthode du pourcentage des ventes

Le budget de communication est établi selon un certain pourcentage des ventes actuelles ou prévues, ou selon un pourcentage du prix de vente.

Cette mĂ©thode prĂ©sente un certain nombre d’avantages. Tout d’abord, utiliser cette mĂ©thode signifie que les dĂ©penses de communication sont susceptibles de varier en fonction du revenu de l’entreprise. Elle aide Ă©galement le management Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  la relation entre les dĂ©penses de communication, les prix de vente et le profit unitaire. Enfin, elle est censĂ©e crĂ©er la stabilitĂ© concurrentielle parce que les concurrents ont tendance Ă  consacrer Ă  peu prĂšs le mĂȘme pourcentage de leurs ventes pour la communication.

Toutefois, en dĂ©pit de ces prĂ©tendus avantages, la mĂ©thode du pourcentage des ventes se justifie mal. Elle considĂšre Ă  tort les ventes comme la cause de la communication plutĂŽt que comme le rĂ©sultat. Le budget est basĂ© sur la disponibilitĂ© des ressources existantes plutĂŽt que sur les opportunitĂ©s de dĂ©veloppement. Elle dĂ©courage toute augmentation des dĂ©penses, qui est parfois nĂ©cessaire pour renverser une chute des ventes. Parce que le budget varie avec les ventes d’une annĂ©e Ă  l’autre, elle rend difficile tout programme d’action Ă  long terme. Enfin, la mĂ©thode ne fournit pas de critĂšre logique pour le choix d’un pourcentage prĂ©cis, en dehors des activitĂ©s passĂ©es de l’entreprise ou de ce que font les concurrents.

La mĂ©thode de l’alignement sur la concurrence

D’autres entreprises utilisent la mĂ©thode de l’alignement concurrentiel, en Ă©tablissant leurs budgets de communication en fonction des dĂ©penses de leurs concurrents. Elles regardent les publicitĂ©s des concurrents pour obtenir une estimation des dĂ©penses de communication du secteur d’activitĂ© provenant de publications ou de rapports d’associations et dĂ©finissent ensuite leurs budgets en fonction de la moyenne du secteur.

Deux arguments sont utilisĂ©s pour soutenir cette mĂ©thode. Tout d’abord, les budgets des concurrents reprĂ©sentent la sagesse collective du secteur. DeuxiĂšmement, dĂ©penser ce que les concurrents dĂ©pensent contribue Ă  prĂ©venir les guerres Ă  coups de budgets de communication. Malheureusement, ni l’un, ni l’autre, de ces arguments n’est valable. Il n’y a aucune raison de croire que la concurrence dispose de meilleures mĂ©thodes de dĂ©termination. Les entreprises diffĂšrent considĂ©rablement, et chacune a ses propres besoins de communication spĂ©cifiques. En outre, aucun Ă©lĂ©ment de preuve n’indique que des budgets fondĂ©s sur la paritĂ© concurrentielle prĂ©viennent les guerres de communication.

La méthode fondée sur les objectifs et les moyens

La mĂ©thode d’e fixation de budget la plus logique est celle fondĂ©e sur les objectifs et les moyens. GrĂące Ă  cet outil, les marketeurs dĂ©veloppent leurs budgets de communication en (1) dĂ©finissant d’objectifs prĂ©cis, (2) en dĂ©terminant les moyens qui doivent ĂȘtre mis en Ɠuvre pour atteindre ces objectifs et (3) en estimant les coĂ»ts de rĂ©alisation. La somme de ces coĂ»ts constitue le budget de communication proposĂ©.

Cette mĂ©thode force le management Ă  Ă©noncer ses hypothĂšses concernant la relation entre l’argent dĂ©pensĂ© et les rĂ©sultats de la politique de communication. C’est aussi la mĂ©thode la plus ardue Ă  utiliser parce qu’il peut ĂȘtre difficile de dĂ©terminer les moyens qui permettront d’atteindre des objectifs prĂ©cis. La direction doit examiner ces questions mĂȘme s’il est difficile d’y rĂ©pondre. Avec la mĂ©thode fondĂ©e sur les objectifs et les moyens, l’entreprise dĂ©finit ses budgets de communication en fonction de ce qu’elle veut faire.

Stratégie push ou pull ?

Le plan de communication marketing comprend l’ensemble des techniques de communication et joue sur leur synergie. Le mix de communication marketing intĂ©grĂ©e inclut la publicitĂ©-mĂ©dias, la force de vente et le personnel de contact, la promotion des ventes, les relations publiques, la publicitĂ© Ă©vĂšnementielle, le marketing direct …

DiffĂ©rents types de stratĂ©gies peuvent ĂȘtre mis en oeuvre et obligent le responsable de communication Ă  faire des choix. Il doit, par exemple, sĂ©lectionner un stratĂ©gie push ou pull.

La stratégie de communication push versus la stratégie pull

Une stratĂ©gie push consiste Ă  « pousser Â» le produit vers les consommateurs finaux par des circuits de distribution.

À l’aide d’une stratĂ©gie pull, une entreprise dirige ses activitĂ©s marketing (principalement la publicitĂ© et la promotion des ventes) vers les consommateurs finaux pour les inciter Ă  acheter le produit.

La mesure de l’efficacitĂ©

La communication digitale dispose de nombreux indicateurs pour mesurer l’efficacitĂ© des actions menĂ©es. Les principaux indicateurs sont les suivants :