Un produit peut ĂŞtre dĂ©fini comme Ă©tant ” tout ce qui peut ĂŞtre proposĂ© sur un marchĂ© pour attirer l’attention, ĂŞtre achetĂ©, ĂŞtre utilisĂ© ou consommĂ© qui pourrait satisfaire un besoin ou un dĂ©sir “. Cela comprend des objets physiques, des services, des lieux, des organisations et des idĂ©es.

De façon quasi systématique, l’offre comporte à la fois des biens tangibles et des services, chacune de ces composantes représentant une part plus ou moins importante de l’offre totale. L’offre peut parfois se limiter à un pur produit tangible, tel qu’un flacon de parfum, un tube de dentifrice ou un paquet de sel, sans qu’aucun service n’y soit rattaché. À l’autre extrémité du spectre, on peut trouver les purs services.

Les niveaux du produit

Même si de nombreuses classification des niveaux de produit existent, nous pouvons admettre que les marketeurs conçoivent au produit sur trois niveaux :

  • L’avantage essentiel : Il s’agit içi de d’exprimer le besoin auquel le produit rĂ©pond. C’est le niveau le plus fondamental, le coeur du produit. Il rĂ©pond Ă  la question : Qu’est ce que l’acheteur achète rĂ©ellement ? Il dĂ©crit les avantages ou les bĂ©nĂ©fices que recherche en premier lieu le client pour rĂ©soudre son problème.
  • le produit (ou service) tangible : C’est la partie visible et physique de l’offre. MĂŞme dans le cas d’un service, par nature intangible, ce niveau du produit est fondamental car, en gĂ©nĂ©ral, l’objectif du marketing des services est de ” rendre tangible l’intangible “.
  • le produit augmentĂ© : Un produit est souvent accompagnĂ© de prestations, de service qui viennent le complĂ©ter. Dans le cas des services, un service peut ĂŞtre augmentĂ© comme c’est le cas d’un billet d’avion qui peut ĂŞtre accompagnĂ© d’un service d’aide au financement pour son achat.
Les niveaux d’un produit

Les hĂ´teliers fournissent Ă  leurs clients un logement pour une pĂ©riode de temps spĂ©cifique et Ă  un coĂ»t dĂ©terminĂ© Ă  leurs clients qui peuvent, par exemple, avoir besoin de repos ou de calme. Le service proposĂ© est rendu tangible par les Ă©quipements proposĂ©s dans la chambre comme le type de lit, la dĂ©coration, la prĂ©sence d’une tĂ©lĂ©vision, etc. Des services annexes, constituant le produit augmentĂ©, peuvent ĂŞtre proposĂ©s pour les clients Ă  la recherche de loisirs et de dĂ©tente loin de leur domicile ou la mise Ă  disposition d’espaces de travail et de salles de rĂ©union pour des Ă©vĂ©nements professionnels.

Certains hôtels ne proposent que de la restauration, tandis que d’autres ont développé une large gamme de services annexes tels que :

  • des salles de sĂ©minaire
  • des salles Ă©quipĂ©es de systèmes de visioconfĂ©rences
  • des espaces de loisirs Ă  disposition (piscines, courts de tennis, saunas, spas, etc.) ;
  • une gamme complète de soins corporels (massages, bains, etc.).
Panorama des services annexes proposés par les hôteliers selon Xerfi

Les caractéristiques des services

Les services présentent quatre caractéristiques majeures qui influencent directement l’élaboration des programmes marketing associés :

  • L’intangibilitĂ© : Se rapporte au fait qu’il est impossible de voir, de goĂ»ter, de toucher, d’entendre ou de sentir un service.
  • L’indivisibilitĂ© : Alors que les biens matĂ©riels sont d’abord fabriquĂ©s, avant d’être stockĂ©s puis vendus en vue d’une consommation ultĂ©rieure, les services sont tout d’abord vendus, avant d’être produits et consommĂ©s simultanĂ©ment. C’est ce qu’on appelle l’indivisibilitĂ© des services. Si un service est dĂ©livrĂ© par un employĂ©, ce dernier en fait intrinsèquement partie.
  • La variabilitĂ© : Les services sont extrĂŞmement variables. Leur qualitĂ© dĂ©pend de qui les fournit et quand et oĂą ils sont fournis.
  • La pĂ©rissabilitĂ© : es services ne peuvent pas ĂŞtre stockĂ©s en prĂ©vision d’une vente ou d’une utilisation ultĂ©rieure.
Les 4 caractéristiques des services

Il faut noter qu’il existe un continuum entre les services “purs” (intangibilitĂ© forte) et les produits “purs” (tangibillitĂ© forte).

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Continuum des services – Shostack 1970

Le Blueprint du marketing des services

SchĂ©matiser le système de prestation de service dans le cadre d’un blueprint peut simultanĂ©ment permettre d’avoir un aperçu visuel du processus de service, des points de contact avec la clientèle, et de la preuve de service du point de vue du client. Le BLueprint est utilisĂ© pour standardiser le processus de performance de service dans toute l’organisation. 

L’expĂ©rience client comprend une sĂ©rie d’étapes qu’il ou elle doit franchir avant mĂŞme d’aller dormir. Dans les coulisses, l’hĂ´tel doit habilement aider les clients Ă  passer d’une Ă©tape Ă  l’Ă©tape suivante. En reprĂ©sentant visuellement ce service, un blueprint peut aider Ă  comprendre le processus et Ă  voir les dĂ©fauts de conception alors que le système de dĂ©livrance des services est encore au stade de la conception.

Blueprint d’une nuit Ă  l’hĂ´tel

La Figure ci-dessus montre le plan de service pour un client qui passe une nuit dans un hĂ´tel. La ligne d’interaction reprĂ©sente le point de contact entre un client et les employĂ©s de l’hĂ´tel. La ligne de visibilitĂ© reprĂ©sente les choses qui seront visibles pour le client et fournissent des preuves tangibles de la qualitĂ© de l’hĂ´tel. La ligne d’interaction interne reprĂ©sente les systèmes de soutien qui sont requis pour dĂ©livrer le service au client.

Le porteuille de produits

Une organisation disposant de plusieurs gammes de produits possède ce que l’on appelle un portefeuille de produits.

Le portefeuille de produits d’une entreprise se définit sur la base de quatre caractéristiques essentielles :

  • Largeur : fait rĂ©fĂ©rence au nombre de gammes mises en vente par l’entreprise ;
  • Longueur : se rapporte au nombre total d’articles mis en vente par l’entreprise au sein de ses diffĂ©rentes gammes ;
  • Profondeur : Nombre de versions de chaque produit dans sa gamme respective
  • CohĂ©rence : l’homogĂ©nĂ©itĂ© des diffĂ©rentes gammes vis-Ă -vis de leur utilisation finale, de leurs impĂ©ratifs de production ou de leurs circuits de distribution.

Les quatre dimensions du portefeuille de produits doivent correspondre à la stratégie marketing de l’entreprise.

La marque

La compĂ©tence la plus caractĂ©ristique des professionnels du marketing rĂ©side peut-ĂŞtre dans leur aptitude Ă  crĂ©er et Ă  gĂ©rer des marques. Une marque est ” un nom, un terme, un signe, un symbole, un dessin ou toute combinaison de ces Ă©lĂ©ments, qui servent Ă  identifier le fabricant ou le vendeur d’un bien ou d’un service “. Elle peut ĂŞtre complĂ©tĂ©e par un logo sonore (Intel) ou une odeur (ex : Elnett. CaractĂ©ristique spĂ©cifique mais plus difficile Ă  dĂ©poser et protĂ©ger).

En France, le dĂ©pĂ´t d’une marque se fait Ă  l’INPI : https://www.inpi.fr/services-et-prestations/depot-de-marque-en-ligne

Le capital marque

Une marque puissante bénéficie d’un capital marque élevé. Le capital marque se mesure par le différentiel de prix que le client accepte de payer lorsqu’il connaît la marque apposée sur un produit ou un service donné, par rapport au même produit sans marque. La mesure du capital marque consiste à évaluer la valeur financière totale de la marque.

Les Ă©tapes de la construction de la marque

La gestion de la marque passe par un certain nombre de décisions stratégiques.

Principales dĂ©cisions pour le choix d’une marque

Un nom de marque bien choisi peut largement contribuer à son succès et à celui des produits qui sont ou seront vendus sous cette marque. Mais trouver le nom idéal est une tâche difficile. Un nom de marque doit :

  • Ă©voquer les avantages procurĂ©s par l’utilisation du ou des produits.
  • ĂŞtre facile Ă  prononcer, Ă  reconnaĂ®tre et Ă  mĂ©moriser. Les noms courts sont Ă  cet Ă©gard prĂ©fĂ©rables.
  • bien se distinguer.
  • ĂŞtre extensible pour permettre d’Ă©tendre les activitĂ©s de la marque Ă  d’autres marchĂ©s.
  • ne pas ĂŞtre associĂ© Ă  des connotations nĂ©gatives, y compris dans d’autres langues.
  • ĂŞtre disponible juridiquement pour pouvoir ĂŞtre dĂ©posĂ©.

IdĂ©alement, un nom de marque doit permettre l’extension de marque, c’est Ă  dire, l’utilisation de ce nom pour le lancement de produits nouveaux ou modifiĂ©s au sein d’une nouvelle catĂ©gorie.

L’identitĂ© de marque

Lorsqu’un marketeur dĂ©finit une marque, il doit accorder une importance particulière Ă  la dĂ©finition de l’identitiĂ© de cette marque et ĂŞtre en mesure d’en mesurer son image par la suite. Jean-NoĂ«l Kapferer propose d’analyser la marque selon un prisme comportant six facettes :

  • Le physique : le type de produits de la marque, ses Ă©lĂ©ments caractĂ©ristiques comme un logo, un motif, une couleur.
  • La personnalitĂ© : Les traits de caractère que l’on peut attribuer Ă  la marque, comme si elle Ă©tait une personne (dynamique, espiègle, sĂ©rieuse, rebelle, honnĂŞte, …)
  • La culture : Pays ou Ă  la culture de rĂ©fĂ©rence de la marque, Ă  ses valeurs.
  • La mentalisation : Objectif que poursuit le consommateur en consommant cette marque.
  • Le reflet : Yype de consommateur imaginĂ© pour la marque.
  • La relation : Relation que la marque entretient avec ses consommateurs.
Exemple du prisme d’identitĂ© de marque de Perrier

L’identitĂ© de marque donnera une ligne conductrice pour l’ensemble des dĂ©cisions liĂ©es au dĂ©veloppement de la marque.

Le cycle de vie du produit

Le Cycle de Vie du Produit regroupe l’ensemble des phases par lesquelles passe généralement un produit, de sa mise sur le marché à l’arrêt de sa production. Son étude permet d’adopter une vision “dynamique” de la gestion de l’ensemble des composantes du mix.